L’espoir, c’est ce qui me porte depuis l’enfance. C’est dans mon ADN: je crois toujours en un avenir meilleur.
Parce que le printemps revient toujours après l’hiver. Parce qu’un arbre pousse là où un autre s’est écroulé. Parce que des pâquerettes parviennent à pousser entre les pavés. La vie est forte, la lumière est puissante.
Et puis, comme beaucoup d’humains, je grandis, j’apprends, je développe de nouvelles compétences, j’apaise ma relation à moi-même, j’arrive à aimer mieux, à d’avantage ouvrir mon cœur aux autres et à la beauté du monde. L’aigreur de ce monde, même si elle me dépasse, ne me rend pas aigrie. Au contraire. Elle éveille en moi une certaine force. Une envie passionnée de me battre. D’agir pour contribuer à un monde plus doux. J’y trouve du sens.
Je préfèrerais évidemment vivre dans un Eden d’amour et de joie mais j’arrive à trouver une certaine forme de réjouissance dans cette guerre contre l’ombre. Dans cet irrépressible optimisme. Je ne dis pas que je suis immunisée contre l’angoisse et le désespoir, mais je suis habitée d’autres forces qui me portent et me permettent de me mettre dans un mouvement vertueux.
L’aigreur de ce monde, même si elle me dépasse, ne me rend pas aigrie. Au contraire. Elle éveille en moi une certaine force. Une envie passionnée de me battre.
Je ne crois pas à la fin du monde. Ni même à la fin de l’humanité (pas de si tôt, en tout cas). Je crois que l’ombre qui semble surgir de toutes parts en ce moment était déjà là, tapie en silence. Je crois que si l’ombre sort de sa tanière, si elle rugit si fort, elle nous offre la possibilité de la voir et de déjouer sa stratégie maléfique. Silencieuse et perfide, elle était indestructible. Bruyante et menaçante, elle n’a plus d’avenir. Nous sommes trop nombreux à croire en la suprématie de la lumière.
Je crois en l’humain et à l’amour qui le constitue. Je crois en le collectif. Je crois en la force des liens que l’on tisse. Je crois en l’ouverture du cœur. Je crois que tous ceux qui trouvent le courage de déverrouiller leur âme allument une petite ampoule de plus. Que si l’on se met tous à briller très fort, l’ombre n’aura plus assez d’espace pour régner.
Je perdrai espoir si et seulement si le cynisme et le défaitisme se mettent à tous nous coloniser. J’espère que mes croyances (très très personnelles) pourront apporter un peu d’oxygène à votre cœur peut-être un peu oppressé.
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