Avec Julie Tinant, les parfums ne servent pas uniquement à sentir bon. Concoctés avec conscience, en mêlant huiles essentielles, cristaux et poésie, les flacons Jemme nous invitent à trouver l’équilibre.

Comment est-ce qu’on réalise un parfum porteur d’énergie?

« Avec Jemme, j’avais envie d’aller au-delà des parfums qui sentent juste bon et apporter une dimension plus énergétique. Je voulais proposer des parfums avec un supplément d’âme, qui mêlent certaines huiles essentielles et le pouvoir des cristaux. Toutes les huiles essentielles qui composent les parfums ont des vertus énergétiques. Chaque ingrédient qui les compose est là pour une certaine raison… Et c’est la même chose pour les cristaux. »

Et comment choisis-tu les cristaux qui viennent se glisser dans le flacon?

« Le fil rouge de mes créations, ce sont les chakras. Chaque chakra a sa propre vibration, sa propre fréquence et est associé à un ensemble d’huiles essentielles et de cristaux, qui vont résonner à la fréquence du chakra correspondant. Pour le moment, la collection est composée de quatre parfums, mais l’objectif à terme est d’en avoir pour chaque chakra (il y en a sept). Celui du cœur est en préparation!

Je te donne un exemple: le parfum Lune Emoi représente le chakra sacré. C’est lui qui va gérer la vitalité, la créativité, la sexualité aussi. C’est le chakra de la puissance vitale. C’est aussi lui qui régit l’équilibre émotionnel. J’ai choisi le nom pour tout ça: la lune représente à la fois la féminité et les émotions. Je l’ai élaboré à partir d’agrumes, comme la mandarine, l’orange douce, le citron, qui sont autant d’ingrédients qui vont calmer l’anxiété. J’ai aussi beaucoup travailler l’ylang-ylang, qui va stimuler la créativité, aider à se procurer du plaisir et apaiser la colère. Pour le cristal, j’ai opté pour la cornaline, qui est une référence pour le chakra sacré. C’est une pierre intéressante pour rétablir l’équilibre émotionnel: elle va permettre de purifier et enlever les pensées négatives pour mieux aller de l’avant. »

Quand je les ai découverts, j’ai directement eu un petit faible pour « Au-delà des nuages ». Que symbolise ce parfum?

« Le cristal de ce parfum est l’améthyste. Il s’agit de l’odeur la plus spirituelle de la gamme. C’est une essence qui va chercher l’harmonie et la relaxation. Je travaille toujours aussi une plante en terme de symbolique dans les parfums. Par exemple, ici, j’ai travaillé l’iris car dans la mythologie grecque, Iris était une déesse qui faisait le pont entre les dieux et les terriens. Elle est la messagère entre la terre et le ciel. J’ai aussi ajouté de la lavande, pour la couleur et ses vertus apaisantes, et des résines spirituelles comme l’encens. C’est un parfum céleste, très aérien, qui invite à se connecter à quelque chose de plus grand que soi, tout en restant en harmonie avec la terre. »

Tu es tombée dans la parfumerie quand tu étais petite?

« Pas du tout (rires). J’ai travaillé pendant vingt ans dans le domaine de la communication et du digital en particulier, dans des agences médias. Mais à côté de ça, j’ai toujours été passionnée par l’olfactif: je trouve cela fascinant d’observer à quel point les odeurs sont puissantes et personnelles. »

Comment t’es venu cet attrait pour la spiritualité?

« Il y a une dizaine d’année, j’ai vécu un burn out. Ça m’a forcée à comprendre ce qui se passait dans mon corps, afin de pouvoir le guérir. Et un épuisement, ça ne se guérit pas avec des médicaments. C’est là que mon éveil spirituel a commencé. J’ai rencontré plusieurs personnes au niveau thérapeutique et ça m’a aidée à mieux me comprendre. Et puis, une fois que tu mets le pied là-dedans, tu ne lâches plus vraiment.

J’ai ensuite fait des formations dans le domaine énergétique, sur les huiles essentielles, les cristaux, et c’est là que je me suis dit que je pouvais lancer ce projet: j’ai trouvé des parfumeurs qui étaient séduits par le projet car ce sont eux qui formulent les produits, tandis que moi, je m’occupe de trouver les matières premières. »

Il y a une dizaine d’année, j’ai vécu un burn out. Ça m’a forcée à comprendre ce qui se passait dans mon corps, afin de pouvoir le guérir. Et un épuisement, ça ne se guérit pas avec des médicaments. C’est là que mon éveil spirituel a commencé.

Tes parfums sont entre 91 et 96% d’origine naturelle. C’est important pour toi d’inclure davantage la nature dans le milieu de la parfumerie?

« J’essaye d’être la plus respectueuse de la nature, avec mes produits. Déjà, mes flacons sont rechargeables: il suffit de les dévisser après utilisation, pour récupérer les cristaux également. L’alcool que j’utilise n’est pas de l’éthanol comme c’est souvent le cas, mais bien de l’alcool de blé bio: un alcool végétal. La plupart des ingrédients sont des essences naturelles, j’utilise très peu de synthèse, mais j’ai quand même choisi de ne pas exclure la synthèse à 100 % car c’était important pour moi d’avoir un parfum qui tient sur la peau et qui dégage une certaine complexité au nez. »

Quelles sont les valeurs que tu partages avec Tiroir de Lou?

« Beaucoup des bijoux Tiroir de Lou sont nés d’une recherche de sens. Les Pépites de Stéphanie ont tous une symbolique, une intention. Avec Jemme, je veux aussi transmettre un message, une histoire, plus que de vendre simplement un produit. J’ai aussi, comme Tiroir de Lou, la volonté de produire mes produits de manière la plus locale possible. Pour moi, c’est la France et la Belgique, tandis que Tiroir de Lou réussit à tout produire dans notre pays. Enfin, Tiroir de Lou est un projet très bienveillant, le collier « Soror » en est encore une preuve. La bienveillance est clairement l’une de mes valeurs clés. Avec Jemme, je tente de mettre ma petite pierre à l’édifice du bien-être: à ma petite échelle, si une personne part à la recherche d’elle-même suite à la découverte de ma marque, j’aurai déjà un peu gagné. »

Lors du marché Slow Ho Ho, qui aura lieu à l’atelier du 8 au 11 décembre, vous aurez l’occasion de sentir les parfums Jemme. En attendant, vous pouvez en apprendre encore plus sur le projet de Julie par ici.