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Les jolis gens

Margaux de Biolley: l’art de cuisiner avec simplicité

Dans sa cuisine, Margaux joue avec les légumes de saison, les herbes aromatiques et les épices pour composer des recettes à la fois simples et savoureuses, qu’elle dévoile dans ses livres de recettes et ses cours de cuisine.

À quoi ressemblait ta vie, avant de travailler pour toi?

« J’ai travaillé pendant cinq ans chez Materne, en tant qu’account manager. Avant ça, j’avais étudié la cuisine et j’étais conseillère en nutrition. J’ai beaucoup travaillé dans des restaurants, mais je détestais le rythme de travail, qui ne permettait aucune vie sociale. Des copines m’ont un jour demandé de leur donner un cours de cuisine. On se voyait tous les mois au début, et le groupe a commencé à grandir avec 20, 30, 40 personnes… Je me suis dit: pourquoi ne pas essayer d’en vivre?! J’ai tout quitté, j’ai ouvert un petit à atelier à Lasne, à côté d’un potager: un lieu parfait pour donner des cours de cuisine. Et puis… le Covid est arrivé! »

Tu as donc dû cesser tes activités alors que tu venais tout juste de commencer?

« Oui, j’ai dû fermer directement, alors que je venais de quitter un boulot stable et que j’avais fait plein d’investissements. S’en est suivi une petite dépression. C’est là que mes proches m’ont encouragée à écrire un livre, ce que j’ai fait, avec un copain photographe. J’ai auto-édité mon premier livre ‘L’art de cuisiner simplement’. Il a assez bien fonctionné et j’ai même été contactée par les éditions Racine pour créer un second, qui vient juste de sortir: ‘Cuisiner et partager simplement.’ « 

Tu cuisinais déjà petite, avec tes parents?

« J’ai toujours aidé ma grand-mère et ma mère à cuisiner. J’adorais expérimenter, tester des nouvelles combinaisons. Et le dimanche, il m’arrivait souvent de me prendre pour une chef! J’allais au marché, je choisissais mes ingrédients avec soin et je faisais à manger pour toute la famille. Ce n’est que plus tard que je me suis intéressée au volet nutrition. Aujourd’hui, je fais attention à ne pas cuisiner au beurre et à manger protéiné le matin, par exemple. »

Tu as une autre passion pour l’art de table…

« Oui, mon autre passion, c’est la céramique. J’ai appris à tourner et j’adore ça. Je voyage aussi beaucoup pour dénicher des petits artisans et je propose leurs créations en Belgique. Je dessine mes collections et je les fais fabriquer par des ateliers au Maroc (pour tout ce qui est bois et céramique) et en Lituanie (pour tout ce qui est linge de table en lin). »

Pour toi, la cuisine rime avec…

« Partage! Je ne cuisine jamais pour moi toute seule. Pour moi, cuisiner revient à partager un bon moment avec ses proches. Et ça ne doit pas forcément prendre du temps. L’essentiel, et c’est ça que j’explique dans mon second livre, c’est de bien s’organiser pour pouvoir profiter d’un bon dîner avec ses amis ou sa famille. »

Comment se passe le processus de création pour toi?

« J’ai toujours un cahier à côté de moi, quand je créé mes recettes. Cela me vide grandement l’esprit. Plus mon frigo est vide, plus je suis créative. C’est avec moins que je parviens à faire plus. Si je vois qu’il me reste des champignons, par exemple, j’essaye de composer avec cela comme base. C’est ça aussi qui me permet de faire des recettes simples et accessibles à tous. S’il me reste du jus d’orange frais du brunch de la veille, j’en fais une marinade! Si je vois qu’il me reste des clémentines, hop, je pars sur une burrata pour changer de l’éternelle combinaison avec les tomates (interdites en hiver!). C’est ce côté créatif qui me passionne dans mon boulot et que je retrouverais moins si je travaillais dans un restaurant par exemple. »

Qu’est-ce que tu trouves le plus difficile dans l’entrepreunariat?

« J’adore définir mes horaires, choisir mon rythme de vie. Quelle chance! Mais ce qui me pèse parfois, c’est le fait d’être seule. J’adore recevoir des feedbacks sur ce que je fais et me confier sur mes difficultés également. Dans la globalité, je suis quand même 4 jours toute seule à l’atelier. Être entrepreneur va aussi de pair avec le doute. Est-ce que les gens vont aimer ce que je fais? Mon deuxième livre est-il aussi bien que le premier? Suis-je à la hauteur? Garder confiance en soi et en ce que l’on fait est un combat de tous les jours. »

Quelles sont les valeurs que tu partages avec Tiroir de Lou?

« Sans aucun doute la proximité. Elle a l’air d’être très proche de ses clients et j’essaye de l’être aussi. Je partage aussi avec Stéphanie une grande sensibilité. »

Margaux sera présente au marché Slow Ho Ho pour vous partager ses livres de recettes, ses articles d’art de la table mais aussi des bons pour des cours de cuisine (oh la bonne idée cadeau!). Pour en savoir encore plus sur elle, rendez-vous sur son site.

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