La question qu’on me pose le plus au sujet de ma vie professionnelle c’est: « T’as combien d’employés maintenant? » Et cette question me chipote toujours un peu.
Parce que c’est une façon détournée d’obtenir une information sur la réalité financière de mon entreprise. Sur mon potentiel « succès ». Même si je comprends la question, je la trouve assez réductrice.
Parce que je pourrais avoir 20 employés et être en échec dans ma vie privée. Ou en difficulté avec ma santé mentale. Je pourrais manquer de bienveillance envers mon équipe, en misant tout sur la rentabilité. Je pourrais tenter de m’enrichir en vendant des produits qui ne respecteraient ni l’humain ni l’environnement.
Alors c’est quoi le succès ? Générer un gros chiffre d’affaires ? Créer de l’emploi ? Rester en croissance ? Voir son nom dans la presse ? C’est quoi le succès au juste ? Je pense qu’on gagnerait tous à repenser ce mot. Je crois même qu’il y a potentiellement autant de définition du mot « succès » qu’il y a d’humains.
Ça me donne envie de vous partager la mienne: je réussis quand je vibre. Quand ce que je fais résonne avec qui je suis tout au fond. Quand mon âme d’enfant trouve l’espace suffisant pour jouer avec ses talents. Quand je me sens alignée avec les actes que je pose. Je réussis dans mon projet quand je me sens à ma place. Quand il s’harmonise avec tous les autres aspects de ma vie. Quand il laisse de la place à tout ce que je suis par ailleurs.
C’est quoi le succès au juste ? Je pense qu’on gagnerait tous à repenser ce mot. Je crois même qu’il y a potentiellement autant de définition du mot « succès » qu’il y a d’humains.
Je réussis quand je me sens en équilibre. Quand mes idées sont porteuses de sens. Quand je sens que mon équipe s’épanouit. Je réussis quand un cliente me dit que son bijou préféré lui apporte du réconfort dans les moments difficiles. Je réussis quand vous repartez de l’atelier avec le sourire, pour un projet de mariage ou un cadeau de naissance.
Si je veux résumer tout ça, je “réussis” quand j’ai le sentiment de contribuer à un monde plus doux. Pour moi, dans ma vie de tous les jours, mais aussi pour tous ceux qui m’entourent.
Si on arrêtait de jauger la valeur des autres en fonction de leurs réussites ou de leurs échecs ? Et si on arrêtait d’alimenter la compétition ancrée dans nos système patriarcaux ? Si on s’intéressait vraiment aux autres ? À leur réalité intérieure ? À ce qui les challenge ou à ce qui les porte ? Si on osait se poser des « vraies » questions, de celles qui s’adressent directement à un cœur d’humain ?
Je suis curieuse de connaître votre définition du succès. Quand vous sentez-vous dans cette énergie-là ? Quand ressentez-vous de la fierté ou de la satisfaction ?
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