Il y a quelques années, suite à un gros épuisement émotionnel, j’ai vécu une sorte d’éveil. Même si je n’aime pas ce que les gourous de la spiritualité ont fait de ce mot. Une grande ouverture de conscience ? Je crois que je préfère cette expression.
Je suis en tout cas sortie du mode « pilotage automatique ». J’ai ouvert les yeux sur les fardeaux et sur les masques que je portais. C’est comme si mon inconscient avait organisé un grand carnaval. Du jour au lendemain, tous mes traumas, toutes mes angoisses, pourtant bien enfouies derrière mes stratégies de survie, se sont mis à danser devant moi. Toutes ces parts de moi oubliées, toute les ombres que je portais étaient là, à la lumière du jour, et attendaient que je leur prête enfin un peu d’attention. C’était effrayant. Tétanisant. D’autant que quand on vit ce genre de tempête intérieure, les vents contraires soulèvent la poussière et nous brouillent la vue. On n’a pas, d’emblée, les bonnes clés, la bonne grille de lecture pour comprendre les courriers recommandés de notre égo en quête de reconnaissance. Dans un premier temps, on se sent juste perdu et, souvent, seul au monde. Le goût de la vie peut se rancir à tel point qu’on pourrait songer à baisser les bras.
Et pourtant. Si cette crise existentielle et identitaire n’avais pas éclaté, j’aurais pu me perdre dans les méandres de la vie. J’aurais pu continuer à me saboter. J’aurais pu passer à côté du sens de mon existence. À côté de la joie, la vraie, celle qui rayonne de l’intérieur. Je n’aurais pas appris à m’aimer. Je n’aurais pas pris conscience de ma valeur. Je n’aurais pas non plus appris à aimer. J’aurais continué, sans cesse, à fuir l’amour « vrai » que d’autres étaient prêts à me donner. Je n’aurais pas appris le goût que peut avoir la vie sans l’anxiété qui m’a toujours rongée. Je n’aurais tout simplement pas trouvé la force de dépasser mes plus grandes peurs pour réaliser mes plus beaux rêves.
Si cette crise existentielle et identitaire n’avais pas éclaté, j’aurais pu me perdre dans les méandres de la vie. J’aurais pu continuer à me saboter. J’aurais pu passer à côté du sens de mon existence.
Je n’ai pas la recette pour se relever de ce genre d’épreuve. Ce chemin est sinueux, aléatoire et surtout très intime. Mais il y a une chose essentielle et universelle que j’ai apprise. Il y a une boussole précieuse, toujours présente, qui se loge au creux de nos ventres. Notre instinct. Cette part de nous qui sait. Qui sait qui nous sommes, ce qui nourrit profondément notre être. Le seul bémol, c’est que notre instinct parle doucement, calmement. Il faut tendre l’oreille pour pouvoir l’entendre, il faut ouvrir nos cœur pour pouvoir le sentir. Il faut donc calmer le brouhaha de nos têtes. Ce boucan infernal créé par notre égo. Par ce petit soldat apeuré qui croit devoir crier au loup pour nous protéger. Il est difficile de faire la part des choses entre notre instinct, nos vraies envies et nos peurs les plus profondes. Et comme si ce n’était pas déjà assez complexe, nos peurs se déguisent souvent pour nous faire croire que c’est notre cœur qui parle. Identifier la petite voix à l’œuvre, c’est un apprentissage de tous les jours. Je crois que c’est l’une des plus grandes clés de la vie.
Je suis en tout cas convaincue que les crises sont des cadeaux cachés. Que même si on y perd des plumes, elles peuvent repousser. Plus belles, plus fortes et plus colorées. Laissez la vie vous surprendre, mais n’oubliez jamais que toutes les réponses sont en vous !
J’ai créé le collier l’Intuitive, pour parler de ce grand pouvoir magique qu’est l’intuition: cette petite étoile discrète qui éclaire notre chemin depuis toujours. De cette part subtile, en nous, qui sait. Qui sent. Qui comprend. Qui voit clair, les yeux fermés.
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