Caroline est idéaliste, battante et optimiste. Elle croit en la lumière présente en chaque humain. Elle croit en la Planète. Elle croit en la vie avec un grand ‘V’. Rencontre teintée de bonnes ondes.
Je suis avec attention les aventures de « The Lemon Spoon » depuis ses débuts. Au delà du fait que je partage les valeurs du projet, je suis admirative devant la belle énergie de Caroline, devant sa motivation sans limites. J’avais, depuis longtemps, envie d’aider Caro et sa team. Et voilà qu’un jour, après un lunch dans leurs bureaux, cette idée me vient: créer un bijou symbolique qui porterait les valeurs que nous avons en commun. J’ai imaginé le petit collier ‘Lemon’ qui se trouve désormais dans mon Tiroir. Un collier symbolique, qui porte les messages lumineux de Caroline. Je vous laisse faire connaissance avec cette passionnée aux valeurs fortes.
Quel est l’objectif premier de The Lemon Spoon? La ou les grande(s) mission(s) de ton ASBL?
C’est un MOUVEMENT de sensibilisation qui encourage l’amour de soi et de la planète. Amener plus de conscience dans la vie des gens, dans leurs actes, gestes, pensées et actions quotidiennes. À travers un guide en ligne de marques et de lieux durables ainsi que des conférences. Le tout avec un zeste d’humour et de modernité, sinon ça peut vite tourner au cliché…
Comment ces valeurs fortes sont apparues dans ta vie? Toute petite déjà?
Je n’ai pas eu ce dont beaucoup de gens parlent: un gros déclic du jour au lendemain. Il y a eu une succession de petits déclics, étalés sur plusieurs années. Mais de manière générale je dirais que tout à commencé lorsque j’ai touché le fond, au moment du divorce de mes parents. J’avais 17 ans. C’est cet évènement qui m’a amenée avec les années à travailler sur moi-même, à nettoyer les vieilles casseroles de mon passé, tout ce qui me hantait et ne me permettait pas d’être sereine. Il fallait que je me débarrasse des schémas familiaux néfastes, des croyances limitantes, de toutes ces choses qui me privaient de la liberté d’être moi et me rendaient esclave de mon mental. Cela dans le but de pouvoir trouver ce don que m’a offert la vie et de le partager. Parce que chacun de nous possède un potentiel infini de création pour contribuer à la beauté du monde. Bien entendu le processus est toujours en cours, car c’est le chemin d’une vie. Mais je dirais qu’aujourd’hui, après plus de 12 ans d’introspection, je me sens plus libre et confiante pour continuer mon parcours.
J’ai voulu créer un guide pour aider les gens à trouver des alternatives de consommation durables dans leur vie. Il n’est autre que le reflet de mes découvertes et prises de conscience depuis 4 ans.
Pour en revenir aux déclics liés plus précisément à ce qui m’a amené à réaliser The Lemon Spoon, ça a commencé il y a 4 ans lorsque je vivais encore à Barcelone. J’ai lu le premier livre de Deliciously Ella. Elle y explique comment son changement d’alimentation l’a soignée d’une maladie que la médecine traditionnelle ne parvenait pas à maîtriser. C’est là que j’ai commencé à changer mon alimentation, à respecter plus ce que je mettais dans mon corps et à m’intéresser au sujet. Et puis de fil en aiguille, j’ai réalisé que lorsqu’on respecte d’où l’on vient, son corps et la nature, on a naturellement envie de respecter également ce qui nous entoure. Le deuxième déclic a été l’arrêt soudain de shopping, lorsque j’ai pris conscience de l’impact négatif environnemental, financier (sur mon portefeuille), et mental (plaisirs compulsifs et activation de la dopamine qui ne devient qu’une autre addiction), qu’avaient les tonnes de fringues achetées dans les grandes enseignes de fast fashion. De là, j’ai voulu créer un guide pour aider les gens à trouver des alternatives de consommation durables dans leur vie. Ce guide, c’est The Lemon Spoon, qui n’est autre que le reflet de mes découvertes et prises de conscience depuis 4 ans.
Quel est, pour toi, le plus grand défi environnemental à l’heure actuelle?
L’écologie intérieure. Car c’est en chacun de nous que tout commence. Le plus grand défi est de remettre de la conscience dans la vie et dans la tête des gens. Faire en sorte qu’ils ne soient plus des petites autruches, pour qu’ils affrontent leurs propres peurs et croyances limitantes. Il faut être courageux, mais une fois la tête sortie du sable, on se rend compte à quel point la quête est passionnante. On ne peut plus faire marche arrière…
Ce projet, c’est une école de vie avant tout, c’est exactement ça le moteur : vivre cette expérience, semer des graines, en récolter les fruits et avoir un réel impact !
Quel est ton plus grand moteur dans ce projet? Qu’est-ce qui te ferait déplacer des montagnes?
Ma voix intérieure qui me dit que c’est une mission de vie… J’apprends à m’écouter, à me connaître. Ce projet, c’est une école de vie avant tout, c’est exactement ça le moteur : vivre cette expérience, semer des graines, en récolter les fruits et avoir un réel impact !
Quelles sont les plus grandes difficultés que tu rencontres aujourd’hui dans ce projet? Te sens-tu soutenue dans son développement?
Malheureusement, et comme beaucoup de projets aux valeurs sociales et environnementales, le manque de solutions financières est un réel frein à faire avancer les choses plus rapidement. Vu que l’argent n’est pas un but en soi, il ne nous est pas facile d’en trouver. L’argent se trouve dans les secteurs qui font partie du problème et non de la solution. Or il devrait contribuer à donner les moyens à des personnes qui ont l’ambition de rendre le monde meilleur, de mettre en place leurs idées les plus folles et créatives pour faire bouger les choses. Des idées on en a plein la tête, et il nous manque souvent les moyens pour les réaliser.
Aujourd’hui c’est magnifique de voir tout ce qu’on a déjà pu faire avec peu de moyens. Et le nombre de personnes qui ont investi du temps bénévole dans le projet. Mais on pourrait aller encore plus loin avec plus de moyens. C’est aussi grâce au fait que j’ai été tellement loin dans le bénévolat, qui me permet maintenant de réellement valoriser ce travail et de rendre ce projet financièrement durable. Montrer qu’un projet aux valeurs fortes peut aussi avoir des moyens à la hauteur de ses ambitions. Ce n’est pas en étant contraire au système actuel, même s’il devrait changer, qu’on fera avancer les choses. Pour cette raison, j’aspire à aller chercher l’argent nécessaire pour le redistribuer avec sens, comme le fait Alexandre Mars, que j’admire beaucoup, avec son projet Epic.
Nous devrons changer avec la masse, et avec ces grands qui font partie du système. Car ce n’est pas une petite niche qui fera changer ce vaste monde, mais la collaboration de tous.
Les grandes entreprises te contactent-elles? Comment fais-tu pour éviter les opportunistes adeptes du ‘greenwashing’?
La question se pose souvent parce que nous sommes souvent sollicités par ces gros poissons pour collaborer en échange de partenariats financiers. C’est tentant, évidemment! Or, nous tenons absolument à respecter nos valeurs, même quand il est question d’argent…
Le dilemme est vraiment de trouver le juste équilibre. Et selon moi, nous ne pouvons pas être dans les extrêmes. Nous devrons changer avec ‘la masse’, et avec ces grands qui font partie du système. Car ce n’est pas une petite niche qui fera changer ce vaste monde, mais la collaboration de tous. Le tout est bien sur de leur laisser une chance et de les encourager dans ce sens, en les aidant à trouver des solutions. Chez The Lemon Spoon, la philosophie c’est de mettre en avant des petites marques. Pour maintenir ces valeurs, nous optons pour 1 partenaire sur 10, un peu plus gros qui nous permet de continuer de donner de la visibilité aux petits. D’ailleurs, pour nous soutenir via notre campagne de financement participatif, c’est par ici… Si le cœur vous en dit!
Depuis que j’ai commencé le projet il y a 4 ans c’est fou l’évolution et la naissance de plus en plus de projets qui ont du sens. C’est encourageant et porteur d’espoir.
De quoi rêves-tu pour The Lemon Spoon dans 5 ans?
Bonne question ! Je n’ai pas de vision très précise. Je fais évoluer le projet très instinctivement et au fil des opportunités. J’aurai peut-être passé le flambeau qui sait… J’ai déjà d’autres projets en tête, liés à mes passions musicales et artistiques, mais toujours dans le but de semer des graines de conscience.
Quel regard poses-tu sur les petites marques responsables qui fleurissent un peu partout en ce moment?
Heureuse de voir de plus en plus d’initiatives en ce sens. Depuis que j’ai commencé le projet il y a 4 ans c’est fou l’évolution et la naissance de tellement de projets porteurs de sens. C’est encourageant et ça me remplit d’espoir.
Quel message aurais-tu envie de donner à tous ceux qui souhaitent se lancer dans cette direction?
Suivre son coeur, sa petite voie intérieure et son instinct. Peu importe que ce soit un projet écologique ou pas, le plus important c’est de faire ce qui nous sort des tripes. Love is the answer !
En tant qu’entrepreneuse, as-tu un conseil à donner à tous ceux qui se battent pour leurs projets et leurs valeurs?
Continuez à donner sans compter, persévérez toujours et n’abandonnez pas vos rêves. Si c’est juste, la vie vous le rendra.
Qu’est-ce qui te plait chez Tiroir de Lou? Pourquoi nous soutiens-tu toujours?
L’atelier et les valeurs, le savoir-faire local. La créativité et le monde rêveur de sa créatrice Stéphanie. On sent la passion et tout l’amour à travers son travail. Ça n’a pas de prix.
Et enfin… Quels sont les prochains grands rendez-vous fixés par The Lemon Spoon?
Bientôt une mise à jour de notre identité visuelle, un nouveau site internet. Des conférences tous les mois jusqu’en 2021 et probablement le lancement d’une activité B2B. À suivre…
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