Je vais peut-être vous choquer, mais personnellement, je vois la crise globale que nous vivons comme quelque chose de potentiellement positif.
Quand un être humain vit une crise personnelle, un burn out, une dépression, ou tout autre tsunami intérieur qui lui indique que sa façon de vivre n’est pas juste, il a deux choix. Soit il se laisse aller, il jète l’éponge, se fait souffrir lui-même et/ou fait souffrir les autres autour. C’est le choix le plus facile, le moins courageux. Soit il utilise son énergie de (sur)vie pour transformer ce qui l’a amené à ses fonctionnements destructeurs. Pour guérir ses plus profondes blessures. Pour remettre de l’amour, du sens, de la beauté et du lien dans sa vie. J’ose croire que dans la majorité des cas, c’est ce que choisissent les humains en crise: ALCHIMISER. C’est par ailleurs la plus belle chose que j’ai pu voir sur terre…
Je crois que ce que nous vivons collectivement aujourd’hui, c’est une forme de burn out généralisé. Et il n’y a qu’un chemin possible pour un meilleur demain: alchimiser les ombres qui n’ont plus leur place ici, tous ensemble. Réinventer nos façons de vivre, avec nous-mêmes avant tout, et notre rapport au monde et aux autres ensuite. J’aime penser que chacun finira par ouvrir les yeux et le cœur. Certains ne trouverons jamais le courage de changer, certes, mais je crois en notre instinct de Vie collectif. Je crois par-dessus tout en la force d’amour qui sommeille en chacun de nous (et Jésus n’a rien à voir là-dedans). Je fais partie de ceux qui pensent qu’il n’y pas de gens méchants, qu’il n’y a que des gens qui souffrent. Cette vision est plutôt encourageante: on pourra toujours soigner un cœur malade.
Si 51 % des humains prennent la responsabilité de la santé leur son âme, s’ils font tous le choix de s’harmoniser, de s’apaiser, de s’ouvrir pleinement à la vie et à l’amour, alors nous pouvons à nouveau croire en un monde plus doux. Ça ne se fera pas en un claquement de doigt, c’est certain. Mais au fond de moi, je suis convaincue que c’est ce qui va se passer. Nous allons nous relever plus forts et plus doux à la fois, comme un humain qui traverse une crise.
Je me suis posé la question mille fois mais j’en suis sûre aujourd’hui: ce n’est pas une croyance à laquelle je m’accroche pour me rassurer. Au fond de moi, quand le brouhaha de mon mental (et donc de mes peurs) s’apaise, je le vois très clairement ce nouveau monde-là. Et il est très très joli. Je ne vous demande pas de me croire, mais je me dis que mes mots apaiseront peut-être l’un ou l’autre d’entre vous, en ces moments où l’ombre gronde sur tous les fronts.
Il y a une phrase qui m’a beaucoup accompagnée quand j’ai vécu ma première vraie crise personnelle. Elle nous vient de Nietzsche: « Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse ». Elle est gravée dans mon cœur et me guide encore souvent. Elle trouvera peut-être sa place sur votre chemin à vous, si l’ombre surgit dans votre vie.
Retenez qu’il n’y pas de lumière sans ombre, et inversement. C’est quand la lumière est prête à jaillir que l’ombre sursaute, en effet miroir. C’est un phénomène universel. Gardons ça en tête: le monde a besoin d’idéalistes (d’hypersensibles?) qui continuent de croire en la lumière. C’est si l’on tombent tous dans le cynisme et le défaitisme que le monde foncera dans le mur.
Prenez soin de vous, mes belles alchimistes ! Je vous embrasse ! Lou
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